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Jour 30: de Brunsbüttel à Kollmar sur l'EuroVelo 12 en Allemagne

Une assez courte journée de 45km, histoire de se reposer un peu car il était possible de rejoindre Hamburg en une fois. (100km)

Je tarde à partir du camping car Stefan et Ushi, deux cyclotouristes allemands qui partent longer le canal de Kiel, me proposent leur aide pour traduire mon besoin de remplacement de jeu de direction dans une boutique en ville. 

Malheureusement, le gérant ne semble pas de bonne volonté car il dit qu'il ne peux pas trouver la dispo pour changer la pièce avant début octobre. (avec les bons outils ça prend 30min). Bref, je verrai bien à Hamburg. 

Nos routes se séparent donc au ferry qui traverse le canal que j'emprunte. Je découvre alors l'énorme écluse qui communique avec l'Elbe. De l'autre côté, je parcours un paysage très industriel et pas forcément très plaisant. Heureusement au bout d'une dizaine de kilomètres, je retrouve les moutons, les barrières à bêtail et les bords de l'Elbe que je longe avec le vent de face (encore et toujours ce vent) pendant une vingtaine de kilomètres. 

Je n'avance pas, il n'y a rien à faire, aujourd'hui je suis cuit. Faut dire que la nuit n'a pas été très bonne et le petit déjeuner probablement trop léger. De plus ça fait un moment que je n'ai pas croisé de protéines...

En arrivant à Glückstadt, que j'ai trouvé très mignon avec ses canaux, ses belles maisons, mais aussi sa magnifique église, je me pose dans un café sur la grand place (très agréable). J'en profite pour bien manger. On me sert une quantité colossale de crevettes grises sur du pain noir. Excellent pour ce que j'ai. :-)

En repartant je me ravitaille au supermarché et opte pour de la sardine au menu du soir. 

Les 10 derniers kilomètres (toujours face au vent sont pénibles) d'autant qu'un orage pointe le bout de son nez. 

J'arrive juste à temps au minuscule camping de Kollmar (11€ l'emplacement avec électricité) pour monter ma tente et m'abriter avant que le déluge ne s'abatte. 

J'en profite pour faire une bonne sieste. 

Finalement je crois bien que je n'aurai pas été capable de rejoindre Hamburg aujourd'hui. L'alimentation et le sommeil jouent un rôle crucial dans ce genre d'aventure, hier j'avais roulé loin, vite et bien face au vent, mais probablement que le menu de la veille avait été meilleur. 

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