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EuroVero jour 90: de Pedrafita to Sarria

Dernière étape de montagne sur le fil du rasoir...

Départ vers 9h dans le brouillard et 0°. On sent que la neige n'est vraiment pas loin. L'ascension finale vers O Cebreiro est raide et au fur et à mesure de notre montée, la neige apparaît sur le bas coté. 

Photo au col, puis direction le minuscule petit bourg. C'est ici que le camino piéton débouche également qui arrive par la vallée qui se découvre un peu. Cette montée constitue l'étape la plus difficile du Camino Frances pour les pèlerins. Quelques rayons de soleil traversent les nuages et donnent une atmosphère très dramatique au décors. Le village tout en pierre est très charmant également, notamment sous cette fine couche de neige.

Nous reprenons la route alors qu'il se met à neiger. Nous avons 20km à faire à cette altitude et deux autres cols à passer. Nous ne traînons plus et profitons du fait que la route soit encore praticable. Si nous avions eu un jour de retard, je pense que nous n'aurions pas pu passer.

Il neige de plus en plus fort, et j'ai l'impression qu'il fait de plus en froid. Je ne sens plus ni mes doigts ni mes orteils. J'ai même d'ailleurs du mal à activer la caméra dont je ne sens plus le bouton.

Passage du dernier col et début de la descente. D'abord en faux plat, puis finalement sur de longs lacets. La neige fouette mon visage et semble transpercer ma peau déjà brulée par le vent glacial. Je peine même à utiliser les freins. Freins qui d'ailleurs ne semblent plus fonctionner à l'arrière. Je prends donc une position plus redressée pour que le vent me freine naturellement. C'est un vrai calvaire de pèlerin !

Nous sortons de la brume et profitons d'une vue d'ensemble sur la vallée. C'est magnifique. Malheureusement je suis juste incapable ni d'allumer la caméra, ni même de la tenir. Je préfère garder mes mains sur le guidon et sur le frein avant.

La pente s'adoucit et je trouve un abri bus dans lequel je parviens à m'arrêter pour tenter un réglage réussi de freins arrière. Je constate que j'ai utilisé toute la gomme de mes patins, pourtant changés juste avant la frontière espagnole.

On poursuit jusqu'à Tricastella, fin de la descente, et profitons longuement d'une boisson chaude.

Le calvaire est terminé, les montagnes sont derrière a présent, et jamais je n'aurais pu imaginer que je penserai un jour préférer les montées aux descentes.

Les 20 kilomètres restants se déroulent plus conventionnellement, sur une route abritée dans la vallée. 

Ultime pause devant le monastère de Samos et arrivée à Sarria pour un jour de pause, à 16h. La journée de pause sera l'occasion de changer la gomme de mes freins, mais aussi de ceux de Luminita qui elle aussi a déjà tout utilisé.

Il ne nous reste que 125km pour Saint Jacques de Compostelle sur une route avec un relief certes, encore très accidenté , mais non comparable à cette glaciale traversée des montagnes depuis la Castille y Leon. Je commence déjà à sentir l'odeur du poulpe de Galice qui m'attend dans un restaurant à Saint Jacques !

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