Une journée maussade où l'on a essayé de passer le temps comme on pouvait...
Après une journée de pause à Leon à admirer notamment les magnifiques vitraux de la cathédrale, il est temps de reprendre la route.
Il faut un temps maussade, mais il fait 8°, ce qui est très supportable.
Nous quittons Leon par la place San Marcos où mon père et Véronique avaient fait les pitres avec la statue de pèlerin il y a deux ans. A mon tour de m'y coller donc. Jamais je n'aurais pu m'imaginer que je repasserai par ici aussi vite, et surtout que je serai moi même pèlerin.
La sortie de la ville est assez désagréable et nous pensons à tous ces pèlerins à pieds que nous croisons qui sont partis beaucoup plus tôt que nous et qui marchent sur le bord de la route.
Au bout d'un dizaine de kilomètres, la route devient plus calme et je m'attarde sur un café avant d'attaquer une sévère portion de gravel. Impossible de la gravir à vélo, le sol n'accroche pas suffisamment. C'est à pieds donc que nous gravissons la côte avant de pédaler sur les 5km restant.
Je taquine un peu Luminita avec nos expressions typiquement françaises sur les fruits, expressions qu'elle découvre pour la première fois. Ça nous amuse un peu et ça casse la monotonie de la journée.
Pendant ce temps les kilomètres défilent sur des successions de lignes droites tantôt en gravel tantôt sur asphalte, et la route traverse des villages minuscules, mais qui ne semblent vivre que grâce au Camino. Les montagnes se dessinent peu à peu à l'horizon et nous laissant appréhender doucement que le relief qu'il faudra affronter dès demain.
La traversée de Hospital de Orbigo est agréable. Nous commençons par observer les cigognes perchées sur le clocher de l'église. C'est étonnant d'ailleurs qu'elles soient encore ici. Puis nous traversons le magnifique pont roman en vieilles pierres qui enjambe l'Orbigo.
Une dernière montée nous emmène à Astorga, où nous débouchons juste devant la cathédrale et le splendide palais épiscopal construit par Gaudi entre 1888 et 1893.