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Eurovero jour 72: De La Réole à Feugarolle

La première crevaison de mon voyage !

Vous êtes nombreux à m'avoir demandé pourquoi j'orientais vers l'est, à l'opposé de ma destination finale, Saint Jacques de Compostelle. Je ne suis pas certain de savoir pourquoi l'eurovelo 3 suit ce parcours et fait se détour pour être franc, mais je pense qu'il y a deux raisons. D'une part, pour rester sur un itinéraire sécurisé, le long de voies vertes et d'un canal, d'autre part pour aller chercher les autres chemins de pèlerinage qui proviennent du centre de la France. C'est certain, que le coeur n'y est pas, cela donne vraiment l'impression de faire des kilomètres pour rien. Heureusement que la voie est belle.

Bref, nous prenons le temps ce matin, car la météo annonce un meilleur temps pour la fin de matinée et l'après midi. Départ vers 9h30 donc de la cité médiévale.

Rapidement il se met à pleuvoir, juste avant que l'on rejoigne le canal latéral de la Garonne. 

Ce dernier est bordé de platanes aux feuilles orangées, ce qui contraste avec l'eau de couleur verte laiteuse.

Il y a de longues lignes droites, très longues même qui passent sous de multiples ponts. La voie permet d'avoir simultanément des vues sur le fleuve et sur le canal, c'est assez joli même si un peu monotone d'autant que les villages traversés sont assez petits et complètement déserts.

Certaines portions de la pistes sont en mauvaise état et le revêtement se détache. En outre, les multiples feuilles au sol ne permettent pas toujours de voir où l'on roule. Je prends un gros morceau de silex dans le pneu avant qui a raison de sa réputation d'increvable. Je peine encore à croire que cette première crevaison de mon voyage soit due à un vulgaire morceau de silex, surtout lorsque je repense à tous les chemins en mauvais état empruntés jusque là. Surtout au Danemark... Zut moi qui espérait pouvoir me vanter de n'avoir eu aucune crevaison... C'est raté !

Pause forcée donc. Les pneus Schwalbe marathon plus sont certes très résistants, mais ils sont aussi très rigides et difficiles a monter/démonter.

La réparation prend donc une bon trentaine de minutes, et je ne peux les gonfler à leur pression recommandée de 6,5 bars car ni ma pompe, ni celle de David ne le permet. Je me contenterai donc de 4 bars (ce qui honnêtement est déjà pas mal).

Le reste de la journée est ponctué par les passages successif d'averses et d'éclaircie, de gratouille à un chat, et surtout par la générosité de la gérante de la supérette de Buzet qui nous offre un vin de l'appellation et un peu de grignotage pour nous encourager dans notre cause.

Je parviens finalement a gonfler comme il faut mon pneu avant, peu avant la fin de journée grace a une station de gonflage dans le port de Buzet. C'est aussi le gros avantage des véloroute: proposer régulièrement des bornes gratuites avec tous les outils nécessaires aux réparations de vélos. Quand je dis qu'en France on ne plaisante pas avec le cyclotourisme, je suis sérieux !

L'arrivée à Feugarolle se fait par une côte bien raide qui finit de nous fatiguer. Nous trouvons du repos dans un gîte à l'Est du centre ville.

C'est ici que le chemin de David se sépare du mien. Demain David prendra la direction d'Agen à une vingtaine de kilomètres, quant à moi, je reprendrai le cap sud ouest en direction de Mont de Marsan.