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Eurovero jour 83: de San Domingo de la Calzada à Burgos

Une longue étape dénivelée et par un temps glacial.

L'étape est longue, dénivelée et je commence à avoir besoin d'une pause après toutes ces montagnes passées dans les épisodes précédents.

Nous nous sommes donc donnés rendez vous devant l'auberge de Luminita à 8h, pour un départ au lever du jour.

A peine quitté la ville que nous tombons sur une zone de travaux et un local nous indique avec insistance de ne pas prendre la direction initiale. Je me dis que mon GPS s'y retrouvera et qu'il nous re-routera sur l'itinéraire initial, mais je me trompe.

Nous nous trouvons donc sur la N120, grosse route nationale assez empruntée. Heureusement, la piste est large et les automobilistes sont très prudents, y compris les poids lourds. Il faut dire que le code de la route est très strict. Il faut laisser 1,5m lors d'un dépassement d'un cycliste et l'amende pour non respect est TRES salée.

Je suis impressionné, je dois dire par leur prudence, digne de ce que j'ai pu voir en Scandinavie.

Nous roulons près de 15km avant de rentrer en Castille y Léon, et c'est amusant puisqu'à peine la frontière de la région passée que le paysage change. C'est un autre type de désert, sur un plateau. On y voit de belles collines, très arides et le soleil étant encore très bas, les quelques rayons qui traversent les nuages donnent de très belles couleurs.

15 km plus loin, nous parvenons à Belorado où je trouve une laverie automatique avec un distributeur de café. Je crois que j'ai un vrai problème de dépendance... En même temps je n'en avais pas eu au petit déjeuner.

Belorado est également intéressante pour ces quelques belles fresques très colorées peintes sur les murs de la ville.

Nous continuons encore 4km sur la N120 avant de bifurquer vers le nord, dans la montagne. Un sentiment de solitude profond nous envahit, car du bruit assourdissant des poids lourds nous passons à un silence de plomb presqu'inquitant. Ça grimpe en lacets dans la montagne sur 5km par une jolie route déserte qui surplombe la vallée dans laquelle nous étions.

Au col le paysage change encore, offrant une vallée aride d'un coté, et une autre très verdoyante sur l'autre versant.

Une longue descente sur une route en mauvais état nous fait traverser de beaux petits villages complètement déserts. 

La descente me glace, en même temps ce n'est pas étonnant car nous sommes à présent à 900m d'altitude. 

Luminita me prête l'un de ses multiples bonnets et honnêtement je la remercie encore, car mes oreilles n'auraient pas tenu le coup. Il faut vraiment que je trouve un magasin de sport à Burgos!

La route prend à nouveau de l'altitude entre les platanes et dépassent finalement les 1000m. 

Dernière pause devant la très belle église de San Juan de Ortega et à l'aire de jeu pour enfants, où je trouve quelques équipements sportifs...

Nous retombons sur la N120, mais le Camino est juste à côté. C'est un très mauvais gravel que nous empruntons en partie en mixant avec un peu de route jusqu'à Burgos. 

Les 20km s'avalent très vite dans ce faux plat descendant (avec le vent dans dos pour un fois).

La traversée de la ville est longue et un peu pénible, mais nous voilà enfin devant la majestueuse cathédrale Sainte Marie de Burgos!

Pause d'une journée demain, le temps de recharger mes batteries biologiques et de trouver de quoi affronter les prochains cols encore plus haut. 

La température est sensée chuter encore de 5 dégrés, et durablement à partir de la nuit prochaine.

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