3 cols à passer pour franchir les Pyrénées. Une journée à 1300D+
Une très grosse journée m'attend car la route est longue et le dénivelé important. C'est pourquoi je me lève aux aurores et prends la direction du col de Roncevaux dès que le soleil se lève.
La première partie de l'ascension est franchement facile jusqu'à Arneguy, qui marque la frontière espagnole.
Puis ça commence à grimper doucement jusqu'à Luzaide où je retire ma veste. C'est à ce moment là que mon GPS m'indique les 12km restant de grimpette.
C'est parti, maintenant, il n'y a plus de faux plat, ça grimpe a 6% minimum avec quelques passages à 9. C'est pas franchement difficile, car j'ai le bon braquet, mais avec le poid des sacoches et du vélo (45kg pour rappel, depuis que je me suis allégé à Oléron), je ne vais pas bien vite.
C'est pas grave, j'en profite pour admirer le paysage qui est somptueux, d'autant que j'ai de la chance car il fait beau! Je traverse de magnifiques forêts aux teintes orangées tranquillement et j'aperçois la vallée entre les arbres. J'en prends plein les mirettes !
Me voila au col, 1057m, 812m de dénivelé. Il m'aura fallu 2h30 pour boucler les 25km depuis Saint-Jean-Pied-de-Port. Je prends quelques photos et je ne traine pas car le vent souffle assez fort. Il était d'ailleurs légèrement contraire dans la montée.
Une poignée de kilomètres plus bas je tombe sur le monastère du 12eme siècle de Roncevalles. C'est ici que l'armée de Charlemagne a été défaite en 778, et que le chevalier Roland est mort. On y trouve à présent, outre le monastère et une église, une auberge pour pèlerins et un restaurant qui me proposera mon sandwich pour reprendre des forces. Restons pragmatiques, la Bouffe avant l'Histoire !
Je poursuis mon chemin, travers le joli village d'Auritz et bifurque à l'ouest juste avant d'attaquer le deuxième col, Mezquiriz, qui ne présente aucune difficulté.
La route redescend offrant tantôt des passages dans la forêt, tantôt de magnifiques points de vue sur les Pyrénées.
Le troisième col n'est pas très long non plus, 250m d'ascension, mais je commence à avoir les jambes un peu raides, heureusement que c'est le dernier.
Il est temps de tout redescendre à présent. Je m'amuse dans les lacets et la descente est longue et grisante. Un vrai plaisir. Je marque une pause à Zubiri qui est le point de rencontre entre ma route et celle dont je parlais hier, qui vient de la vallée des Aldudes et le territoire de Quint.
Je finis pas 20km facile (heureusement) de faux plat descendant pour arriver à Pamplune, où je prendrai une bonne nuit de repos!
Ça y est! même s'il reste d'autres difficultés à venir, les Pyrénées sont derrière moi !