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Eurovero jour 65: de Rochefort à La-Brée-Les-Bains sur l'île d'Oléron

Mon arrivée à Oléron, une première partie très symbolique de ce pèlerinage.

C'est ma dernière journée avant une pause de 8 jours avec mes enfants et mes parents à Oléron. J'espère que ces quelques jours permettront au gros des dépressions qui touchent la France de passer et que d'une certaine manière je retrouverai un temps un peu moins perturbé lorsque je repartirai.

Car aujourd'hui encore, la météo prévoit un temps très agité. Je pars de Rochefort vers 8h15 et commence par traverser la ville jusqu'à apercevoir le pont qui traverse la Charente et...  le célèbre transbordeur. Ce pont qui date de 1900 servait à transporter les piétons et les véhicules d'une rive à l'autre de la Charente. Il n'est aujourd'hui plus en service, mais est probablement l'un des "monuments" phare de la ville de Rochefort. Qui plus est, j'ai une chance incroyable: le soleil est en train de se lever et j'ai l'occasion de profiter d'un spectacle magnifique. J'ai l'impression que le transbordeur porte le Soleil.

Bref, je ne m'éternise pas sur le pont et redescend sur la rive sud. J'y retrouve l'eurovelo 1, autrement nommée la Vélodyssée.

Je rejoins le canal de la Charente à la Seudre au niveau de Saint-Agnan, c'est alors qu'une très grosse pluie d'orage se met à tomber. Heureusement je trouve un pont sous lequel m'abriter un moment.

Lorsque je reprends la route qui longe justement le canal sur une ligne droite interminable, j'emprunte un chemin très boueux. Je suis alors ravi de retrouver les petites routes bitumées 6km plus au sud qui passent au travers les Marais de Brouage. Avec le rayon de soleil qui va bien, je profite de ce spectacle et suis impressionné par le nombre d'espèces d'oiseaux que j'y trouve.

Je parviens à Marennes au kilomètre 25, où je prends une ultime pause avant de me lancer à l'assaut du viaduc d'Oléron. 

Mon GPS m'envoie une nouvelle alerte météo pour conditions extrêmes. Il ne faut donc pas que je m'éternise. Je prends toutefois une seconde très grosse averse de laquelle je ne pourrai pas m'abriter.

Me voilà face au viaduc. Je suis venu si souvent ici. Cela me fait bizarre de le traverser à vélo, et seul... L'émotion est forte. Je sais que le gros du morceau sera pour plus tard dans la journée.

Le chemin emprunte ensuite la partie ouest de l'île. Le vent devient très fort, la tempête prend forme, heureusement pour l'instant et pour une fois, je l'ai dans le dos. La route passe successivement par La Cotinière, Saint-Pierre-d'Oléron, Saint-Georges puis arrive enfin à La-Brée-Les-Bains.

Le cimetière où repose Véro est désert. L'émotion me prend une seconde fois. Oui, je suis revenu... à vélo... et depuis la Norvège !

Véro craignait en effet que jamais je ne revienne sur l'île. Je lui avais promis le contraire.

Je prends le temps qu'il me faut pour me remettre de mes émotions et finit par un café au port du Douhet avant de rejoindre des amis à Cheray qui m'hébergeront jusqu'à demain.

Demain, je retrouve mes enfants que je n'ai pas vus depuis 3 mois. J'ai drôlement hâte!